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Bio

Le bâtiment, octobre 2022

Le site

 

Le terrain se situe en milieu rural le long d’une route principale dans le village de Rwamishiba. L’idée étant de donner une visibilité au projet depuis l’espace public principal.

 

Le site, faiblement boisé, présente un fort talus côté rue et un plateau en contre-haut en guise d’espace principal.

 

Le tissu bâti existant, essentiellement du logement, est constitué de volumes indépendants dispersés sans ordre ou tracé spécifique. 

Pour en savoir plus sur l'architecte et ses projets: 

 

https://architectura.be/fr/actualite/43243/autoportrait-arnd-amand-eda-au?utm_source=newsletter&utm_campaign=20200409_FR

La démarche architecturale

 

L’édifice s’implante en retrait de la rue principale pour ménager un espace d’accueil par une rampe d’accès et diviser le terrain en deux sous-espaces, le jardin pédagogique à l’avant et la cour de récréation à l’arrière.

 

Le volume est positionné selon les axes cardinaux avec une orientation Nord-Sud des élévations principales pour éviter le rayonnement direct du soleil dans les espaces intérieurs. Les pignons sont quasiment aveugles.

 

Pour maximiser la surface naturelle, le bâtiment occupe le sol à raison d’un tiers de la surface du programme.

 

Des murs de soutènement, longés d’une large rampe, forment la transition de la déclivité du terrain. La rampe d’accès continue en longeant le socle du volume côté cour, pour enfin rejoindre l’entrée. Cette dernière est traversante, relie la cour avec le jardin et sépare les classes des espaces de services et des logements des enseignants.

 

Un plan-type en trois séquences (classe, circulation et services) se répète sur les trois niveaux, les services se divisant en sous-espaces selon les usages.

 

Tous les espaces bénéficient d’une vue sur le jardin et la rue d’un côté, et/ou vers la cour de récréation de l’autre côté.

 

Les murs longitudinaux sont flanqués de niches recevant le mobilier de rangement, les équipements informatiques, les sanitaires, etc.

 

La toiture à deux pans s’incline vers l’axe central pour recueillir les eaux de pluie suivant le circuit le plus court dans un chéneau branché sur la citerne du local technique au R+2.  Cette réserve d’eau est autonome, sans électricité, et distribue les sanitaires. Le trop-plein des eaux de pluie est rejeté sur le pignon du côté de la rampe d’accès. La gargouille déverse l’eau sur le mur. Elle est réceptionnée dans un caniveau ouvert qui est branché au réseau public ouvert longeant la voirie. L’idée pédagogique est de mettre en scène l’eau pour lui conférer un caractère sacré.

 

Les eaux usées sont évacuées dans une fosse de décantation et ensuite utilisées pour le jardin. Le surplus part dans un drain de dispersion. 

 

Pour ne pas gaspiller l’eau de pluie et éviter une concentration de nitrates dans le sol, les WC sont secs. La matière fécale et les urines tombent dans une cuve. L’usage de sciure de bois neutralise les odeurs. Cet or brun est récupéré comme fertilisant pour le jardin. 

 

Les fondations sont ordinaires et formées d’un béton cyclopéen (pauvre en ciment). Les murs en maçonnerie formant le socle du rez-de-chaussée sont d’une hauteur suffisante par rapport au sol naturel pour éviter le phénomène d’humidité ascensionnelle par capillarité.

 

Dans les murs, un dispositif parasismique constitué d’un réseau de chaînage horizontal et vertical en béton armé est liaisonné aux fondations et aux planchers.

 

La structure porteuse verticale est en maçonnerie de terre cuite locale dont le format et l’appareillage permettent une économie de 50% de ciment par rapport au système classique. Le creux central du mur présente des avantages d’isolation contre la surchauffe, de passage de câbles et de conduite, et de réservations pour le chaînage en béton armé, la brique servant de coffrage définitif.

 

La structure porteuse horizontale est constituée de voûtes en briques qui s’appuient sur des poutres treillis métalliques (tubes et barres en acier) qui pour les classes franchissent des portées de 7m sans béton de ciment. Pour les plus petites portées, ce sont des poutrelles standard qui reçoivent les voûtes. Ces dernières sont recouvertes d’une chape de compression en terre damée et forment une masse d’isolation phonique.

 

Le sol est recouvert d’une huile qui durcit et imperméabilise la terre.

 

Les tubes inférieurs et supérieurs des poutres métalliques sont utilisés comme gaine de ventilation naturelle.

 

La toiture est constituée d’une double paroi dont le vide intermédiaire est ventilé pour lutter contre la surchauffe.

 

Dans la mesure des moyens disponibles, des panneaux photovoltaïques seront installés en toiture.

 

Motif de la dérogation à la règle des PMR

 

Si le projet est accessible aux personnes à mobilité réduite depuis la rue jusqu’au rez-de-chaussée, ce n’est pas le cas des deux autres niveaux. Le coût de cette rampe est prohibitif et rendrait le financement du projet impossible. L’édification à la verticale est un choix économique, environnemental et éthique, comme évoqué précédemment. Par ailleurs, une construction plain-pied n’aurait pas permis des espaces extérieurs en suffisance vu la taille de la parcelle. Cependant, l’organisation des cours sera programmée en fonction des personnes à mobilité réduite dans la classe du rez-de-chaussée. Ce qui représente néanmoins une capacité de 33% des élèves ou enseignants à mobilité réduite. La règle d’accessibilité des personnes à mobilité réduite nécessite une contextualisation, notamment de l’échelle du projet et de ses moyens. Enfin, une organisation dans la gestion des cours permet d’éviter de généraliser la règle.

Le site, faiblement boisé, présente un fort talus

La démarche architecturale

 

L’édifice s’implante en retrait de la rue principale pour ménager un espace d’accueil par une rampe d’accès et diviser le terrain en deux sous-espaces, le jardin pédagogique à l’avant et la cour de récréation à l’arrière.

 

Le volume est positionné selon les axes cardinaux avec une orientation Nord-Sud des élévations principales pour éviter le rayonnement direct du soleil dans les espaces intérieurs. Les pignons sont quasiment aveugles.

 

Pour maximiser la surface naturelle, le bâtiment occupe le sol à raison d’un tiers de la surface du programme.

 

Des murs de soutènement, longés d’une large rampe, forment la transition de la déclivité du terrain. La rampe d’accès continue en longeant le socle du volume côté cour, pour enfin rejoindre l’entrée. Cette dernière est traversante, relie la cour avec le jardin et sépare les classes des espaces de services et des logements des enseignants.

 

Un plan-type en trois séquences (classe, circulation et services) se répète sur les trois niveaux, les services se divisant en sous-espaces selon les usages.

 

Tous les espaces bénéficient d’une vue sur le jardin et la rue d’un côté, et/ou vers la cour de récréation de l’autre côté.

 

Les murs longitudinaux sont flanqués de niches recevant le mobilier de rangement, les équipements informatiques, les sanitaires, etc.

 

La toiture à deux pans s’incline vers l’axe central pour recueillir les eaux de pluie suivant le circuit le plus court dans un chéneau branché sur la citerne du local technique au R+2.  Cette réserve d’eau est autonome, sans électricité, et distribue les sanitaires. Le trop-plein des eaux de pluie est rejeté sur le pignon du côté de la rampe d’accès. La gargouille déverse l’eau sur le mur. Elle est réceptionnée dans un caniveau ouvert qui est branché au réseau public ouvert longeant la voirie. L’idée pédagogique est de mettre en scène l’eau pour lui conférer un caractère sacré.

 

Les eaux usées sont évacuées dans une fosse de décantation et ensuite utilisées pour le jardin. Le surplus part dans un drain de dispersion. 

 

Pour ne pas gaspiller l’eau de pluie et éviter une concentration de nitrates dans le sol, les WC sont secs. La matière fécale et les urines tombent dans une cuve. L’usage de sciure de bois neutralise les odeurs. Cet or brun est récupéré comme fertilisant pour le jardin. 

 

Les fondations sont ordinaires et formées d’un béton cyclopéen (pauvre en ciment). Les murs en maçonnerie formant le socle du rez-de-chaussée sont d’une hauteur suffisante par rapport au sol naturel pour éviter le phénomène d’humidité ascensionnelle par capillarité.

 

Dans les murs, un dispositif parasismique constitué d’un réseau de chaînage horizontal et vertical en béton armé est liaisonné aux fondations et aux planchers.

 

La structure porteuse verticale est en maçonnerie de terre cuite locale dont le format et l’appareillage permettent une économie de 50% de ciment par rapport au système classique. Le creux central du mur présente des avantages d’isolation contre la surchauffe, de passage de câbles et de conduite, et de réservations pour le chaînage en béton armé, la brique servant de coffrage définitif.

 

La structure porteuse horizontale est constituée de voûtes en briques qui s’appuient sur des poutres treillis métalliques (tubes et barres en acier) qui pour les classes franchissent des portées de 7m sans béton de ciment. Pour les plus petites portées, ce sont des poutrelles standard qui reçoivent les voûtes. Ces dernières sont recouvertes d’une chape de compression en terre damée et forment une masse d’isolation phonique.

 

Le sol est recouvert d’une huile qui durcit et imperméabilise la terre.

 

Les tubes inférieurs et supérieurs des poutres métalliques sont utilisés comme gaine de ventilation naturelle.

 

La toiture est constituée d’une double paroi dont le vide intermédiaire est ventilé pour lutter contre la surchauffe.

 

Dans la mesure des moyens disponibles, des panneaux photovoltaïques seront installés en toiture.

 

Motif de la dérogation à la règle des PMR

 

Si le projet est accessible aux personnes à mobilité réduite depuis la rue jusqu’au rez-de-chaussée, ce n’est pas le cas des deux autres niveaux. Le coût de cette rampe est prohibitif et rendrait le financement du projet impossible. L’édification à la verticale est un choix économique, environnemental et éthique, comme évoqué précédemment. Par ailleurs, une construction plain-pied n’aurait pas permis des espaces extérieurs en suffisance vu la taille de la parcelle. Cependant, l’organisation des cours sera programmée en fonction des personnes à mobilité réduite dans la classe du rez-de-chaussée. Ce qui représente néanmoins une capacité de 33% des élèves ou enseignants à mobilité réduite. La règle d’accessibilité des personnes à mobilité réduite nécessite une contextualisation, notamment de l’échelle du projet et de ses moyens. Enfin, une organisation dans la gestion des cours permet d’éviter de généraliser la règle.

rue et un plateau en contre-haut en guise d’espace principal.

 

Le tissu bâti existant, essentiellement du logement, est constitué de volumes indépendants dispersés sans ordre ou tracé spécifique. 

Pour en savoir plus sur l'architecte et ses projets: 

 

https://architectura.be/fr/actualite/43243/autoportrait-arnd-amand-eda-au?utm_source=newsletter&utm_campaign=20200409_FR

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